Toutes les femmes n’ont pas la même idée de la retraite. Pour Phyllis Smallman, la retraite était une période pour relaxer, explorer de nouveaux passe-temps et nouer des relations durables. C’était également une période pour démarrer une nouvelle carrière à temps partiel en tant qu’auteure de romans policiers.: Women tend to be less retirement ready than their male counterparts. Opens a new window in your browser.données de Statistique Canada. Une nouvelle fenêtre s’affichera dans votre navigateurdonnées de Statistique Canada. Une nouvelle fenêtre s’affichera dans votre navigateur.données de Statistique Canada. Une nouvelle fenêtre s’affichera dans votre navigateur.
Phyllis Smallman a travaillé dans un bureau de chantier pendant 40 ans avant de prendre sa retraite. C’est lors de son départ à la retraite, à l’âge de 61 ans, qu’elle a pris une plume. Un an plus tard, elle publiait son premier roman, Margarita Nights
« Lorsque je n’ai plus eu besoin de travailler pour assurer ma survie, j’ai pu me concentrer sur ce que j’aimais », a déclaré Mme Smallman. À la retraite, elle a trouvé le temps d’explorer son art. Il s’est avéré que les gens ont aussi pris du plaisir à lire ses romans policiers.
En 2004, Phyllis Smallman a été finaliste dans la catégorie des prix Debut Dagger de la Crime Writers Association au Royaume-Uni. En 2007, elle avait déjà remporté le prix Arthur Ellis pour le meilleur premier roman policier non publié et elle avait été contactée par la maison d’édition McArthur & Company qui souhaitait publier son travail. Aujourd’hui, à 69 ans, Mme Smallman écrit son neuvième roman.
« La retraite a été pour moi une période où j’ai enfin eu le temps de m’adonner à ma passion », explique-t-elle. Et bien que la réussite de Mme Smallman en création puisse sembler un cas isolé, les études démontrent que d’autres vivent la même chose qu’elle.
Ouvrir la voie à la liberté
Partout en Amérique du Nord, des femmes épargnent davantage tout au long de leur carrière afin de pouvoir profiter d’une liberté de création plus tard dans leur vie. Elles prennent des notes dans des salles de conférence, explorent de nouvelles philosophies, et fréquentent les bibliothèques et les musées.
Plus important encore, elles montrent au monde entier que la retraite est tout sauf monotone et qu’elle peut, au contraire, être une nouvelle source de joie de vivre.
De nos jours, 40 pour cent des universités canadiennes offrent des programmes qui visent essentiellement les adultes plus âgés. Selon le Dr Bill Kops, directeur de l’éducation à l’Université du Manitoba, qui écrit actuellement un livre sur l’éducation à la retraite, près de 80 pour cent des étudiants sont des femmes.
Les femmes s’inscrivent à des cours sur des sujets variés, comme la littérature, l’histoire de l’art, la neuroscience et les langues étrangères. Des cours qui, sans doute sans surprise, font salle comble. « Le nombre d’inscriptions a quadruplé au cours des sept dernières années », a déclaré le Dr Pychyl, directeur du Centre for Initiatives in Education de l’Université Carleton, au sujet de son programme.
Selon Dr Pychyl, investir dans un changement de mode de vie à la retraite, comme entreprendre des études ou pratiquer un nouveau passe-temps, n’est pas seulement intéressant; cela peut aider à améliorer la résistance mentale et physique. « Apprendre pour le plaisir, explique-t-il, n’a rien à voir avec maîtriser les rouages d’un travail que l’on fait depuis des années.
Apprendre de nouvelles choses permet d’améliorer la clarté mentale », indique-t-il.
Les découvertes du Dr Pychyl sont appuyées par une étude de 2016 de la Harvard Medical School, qui a révélé que le processus d’acquisition de nouvelles connaissances pouvait stimuler la croissance de cellules du cerveau, et ce, peu importe l’âge d’une personne. Selon cette étude, les gens qui ont la capacité d’apprendre quelque chose peuvent conserver d’excellentes aptitudes cognitives. Pour les gens plus âgés, cette découverte signifie également que l’expérience de la retraite peut être plus agréable.
Épargner pour la créativité
La liberté financière, bien entendu, peut-être une arme à double tranchant. Si les femmes nord-américaines épargnent suffisamment d’argent pour profiter d’une retraite animée, elles passent aussi plus de temps au travail.
Selon les données de Statistique Canadadonnées de Statistique Canada. Une nouvelle fenêtre s’affichera dans votre navigateur., le taux d’emploi des femmes de plus de 65 ans a grimpé rapidement dans les années 2000. En 2005, 4,8 pour cent des femmes âgées occupaient un emploi. En 2015, ce chiffre était passé à 9,1 pour cent.
Bien que le choix que font certaines personnes âgées de travailler au-delà de l’âge de 60 et 70 ans puisse être fondé sur un engagement professionnel ou sur la longévité, il peut également être le fruit de pressions financières. Les données de Statistique Canadadonnées de Statistique Canada. Une nouvelle fenêtre s’affichera dans votre navigateur. ont également révélé que parmi les Canadiennes de 65 ans et plus qui occupent un emploi, plus de la moitié (53,2 %) ont un poste à temps partiel. La grande majorité de ces femmes le font volontairement, toutefois, il est important de noter que près de 8 pour cent d’entre elles travaillent à temps partiel pour des raisons financières.
Bien que ces statistiques n’aient rien d’alarmant, les femmes peuvent en tenir compte au moment de planifier le cours d’histoire de l’art à la Renaissance qu’elles ont toujours souhaité suivre, ou de s’attaquer à ce scénario à moitié achevé qui dort dans le tiroir.
Dans les faits, bien que les hommes et les femmes doivent planifier leur retraite, les femmes ont tendance à être moins préparées que les hommes, se fiant aux conseils de proches et d’amis. Bien que 27 pour cent des hommes âgés de plus de 55 ans au Canada n’aient pas de plan de retraite, 43 pour cent des femmes font face à cette même insécurité financière.
Lorsque les femmes préparent la retraite de leurs rêves, il est important qu’elles ne se sentent pas dépassées par ces chiffres. Elles doivent plutôt se rappeler que la liberté de création n’est pas toujours aussi simple que de manier le pinceau. Bien souvent, il faut d’abord mettre de l’argent en banque et investir dans des placements judicieux pour peindre la retraite de luxe que l’on souhaite vivre.