Les récents déboires des télécommunications cachent-ils une occasion de placement?

La fusion de Rogers Communications et de Shaw Communications en 2023 avait été acceptée sous certaines conditions, la principale étant la cession de Freedom Mobile à Québecor. L’opération a mené à l’émergence d’un quatrième joueur au sein du secteur canadien des communications et permis au gouvernement fédéral de tenir sa promesse de réduction des prix des services sans fil. Les forfaits sont en effet passés de 60 $ par mois en moyenne, plus frais d’itinérance, à moins de 40 $ pour certaines bannières. Malgré tout ce qu’elle peut avoir de réjouissant pour les consommateurs, cette baisse a également contribué à la contre-performance du secteur.

Au cours de la décennie suivant la crise financière mondiale de 2007-2008, les taux d’intérêt ont chuté à des niveaux records sur le marché canadien. Ce type de contexte est particulièrement favorable aux sociétés de télécommunications. Quand les taux baissent, elles peuvent non seulement financer leurs investissements à moindre coût, mais elles redeviennent en outre plus intéressantes aux yeux des investisseurs, compte tenu de l’ampleur et de la stabilité de leurs rendements en dividendes. À son sommet pendant la pandémie de COVID-19 en 2020, l’écart entre le taux de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans et le rendement en dividendes moyen des sociétés de télécommunications a atteint 4,45 %. Quand la Banque du Canada (BdC) a commencé à relever les taux d’intérêt en mars 2022, il a rapidement diminué pour retomber à 1,36 % en juin de la même année.

Les dividendes des sociétés de télécommunications sont redevenus intéressants et les investisseurs auraient tout avantage à s’y attarder. Malgré tous les déboires que le secteur a connus ces dernières années, l’écart entre les taux obligataires et les rendements en dividendes des sociétés de télécommunications a recommencé à augmenter. Il s’établissait à 3,2 % au 31 mai 2024. Et, avec les nouvelles baisses de taux de la BdC attendues d’ici la fin de l’année, la situation ira sans doute encore en s’améliorant.

De plus, malgré les rumeurs sur la capacité du secteur à verser des dividendes, nous nous attendons à ce que les sociétés de télécommunications continuent d’honorer leurs engagements en la matière, et même à ce que certaines augmentent leurs dividendes.

Le secteur des télécommunications a certes subi plusieurs transformations au cours des dernières années, mais les effets de ces dernières sont à notre avis largement intégrés aux cours. Le secteur se négocie actuellement à moins d’un écart-type sous sa moyenne à 10 ans, affiche un rendement en dividendes moyen de 6,7 %, et est l’une des pierres angulaires des infrastructures canadiennes. Le secteur est solide et devrait à notre avis se redresser une fois que les incertitudes à court et à moyen terme se seront dissipées.

Gestion d’actifs CIBC s’engage à vous fournir des analyses des marchés et des placements ainsi que des recherches approfondies. Nous souhaitons vous aider à trouver les bonnes solutions pour orienter votre parcours de placement. Si vous souhaitez discuter plus en détail de cette mise à jour sur les marchés et l’économie ou si vous avez des questions sur votre portefeuille de placements, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller ou votre représentant CIBC.