L’économie canadienne en 2025 : une histoire en deux temps

Du point de vue macroéconomique, l’économie canadienne devrait continuer d’être relativement faible au premier semestre de l’année. Selon nous, l’économie canadienne ne connaîtra pas une croissance importante avant le milieu de 2025. Au second semestre de l’année, la magie des faibles taux d’intérêt devrait commencer à avoir des répercussions sur les consommateurs et les entreprises.

C’est également à ce moment que l’incertitude à l’égard des politiques de l’administration Trump devrait commencer à s’estomper et à donner un nouvel élan à l’économie. Mais d’ici là, les Canadiens doivent s’attendre à une économie relativement faible, le produit intérieur brut (PIB) par habitant ayant en fait baissé au cours du premier semestre de l’année.

La Banque du Canada (BdC) continuera-t-elle d’abaisser le taux du financement à un jour Une nouvelle fenêtre s’affichera.? Il s’établit actuellement à 3,00 %. Le taux du financement à un jour est le coût d’emprunt de référence établi par la BdC. Elle influence le taux d’intérêt préférentiel fixé par les prêteurs comme la Banque CIBC. Plus le taux du financement à un jour est faible, moins il coûte aux entreprises d’emprunter et d’investir, plus l’économie croît rapidement.

Si l’on considère la situation actuelle et les progrès réalisés, oui, la BdC devrait continuer de réduire son taux du financement à un jour cette année. Selon les dernières données sur l’indice des prix à la consommation, les prix augmentaient à un taux de 1,8 % sur 12 mois, ce qui est inférieur à la cible de 2 % de la BdC. De plus, l’économie ralentit et nous sommes en récession par habitant. Par conséquent, nous nous attendons à ce que le taux du financement à un jour se situe entre 2,25 % et 2,50 % à la fin de l’année.

Si l’administration Trump continue d’introduire de la négativité et de la volatilité sur le marché et dans l’économie canadienne, notamment en augmentant les tarifs douaniers, la BdC pourrait devoir soutenir encore plus l’économie et ramener les taux d’intérêt sous la barre des 2 %. Pour l’instant, la BdC devrait s’arrêter à près de 2 %.

Il ne fait aucun doute que la scène politique a une incidence très importante sur l’économie. Au sud de la frontière, nous nous attendons à ce que l’administration Trump continue d’introduire de l’incertitude sur le marché au premier semestre de l’année, mais nous nous attendons à ce que la situation soit plus claire d’ici l’arrivée de l’été.

Au Canada, des élections fédérales sont probablement imminentes en avril ou en mai. Notre hypothèse de travail est que les conservateurs formeront un gouvernement majoritaire. Toutefois, il est prématuré de suggérer la nature des différences entre aujourd’hui et le jour de l’élection. Même si nous connaissons certaines des mesures que les conservateurs sont prêts à prendre, nous ne croyons pas qu’elles soient assez importantes pour modifier le contexte macroéconomique en peu de temps.

Dans l’ensemble, nous nous attendons à ce que la marmotte de l’économie canadienne voie son ombre et se rendorme jusqu’au second trimestre, puis qu’elle sorte de son hibernation et commence à bouger. Si tout se passe bien, nous nous attendons à ce que le PIB canadien augmente de 1,8 % cette année. Toutefois, si nous finissons par avoir des tarifs douaniers durables, nous serons probablement en récession.

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