Les problèmes d’abordabilité du logement au Canada persistent alors que les préoccupations liées à l’inflation s’estompent

Le principal problème économique que nous observons actuellement est l’abordabilité du logement. La baisse des taux d’intérêt facilitera l’accession à la propriété, car elle rendra les prêts plus raisonnables. Toutefois, la baisse des taux ne résoudra pas, à elle seule, le problème de l’abordabilité.

Prenons l’exemple du marché canadien de la copropriété, qui est actuellement gelé dans plusieurs villes. L’offre est élevée, les taux d’intérêt élevés empêchent les investisseurs d’accéder au marché et les entreprises du bâtiment ne développent pas activement de nouveaux projets. Et comme ces entreprises ne mettent pas au point de nouveaux projets, l’offre de copropriétés nouvellement construites est essentiellement nulle. Cela signifie que dans deux ou trois ans, lorsque le marché reviendra probablement à une situation semi-normale, les investisseurs reviendront sur le marché et les taux d’intérêt seront plus bas. Toutefois, nous n’aurons plus l’offre de logements en copropriété que nous connaissons aujourd’hui. Compte tenu de tous ces facteurs, le résultat le plus probable sera une hausse encore plus forte des prix des copropriétés.

L’abordabilité du logement est sans doute notre principal problème économique en raison des préoccupations entourant le prix des logements. La seule façon de résoudre ce problème est de réduire les prix. Comment peut-on réduire le prix des maisons? En améliorant l’offre. Cela comprend la construction plus rapide de logements dans toutes les municipalités du Canada. Heureusement, tous les paliers de gouvernement s’en rendent maintenant compte. Cela s’applique à la fois au segment des petites maisons unifamiliales et aux immeubles locatifs à vocation particulière, dont les immeubles à logements.

En ce qui concerne la construction d’immeubles locatifs à vocation particulière, nous observons déjà une certaine amélioration, car les gouvernements ont commencé à prendre les bonnes mesures. La suppression de la TVH et de la TPS sur les nouveaux logements locatifs par le gouvernement fédéral en est un bon exemple, mais nous devons en faire plus.

Une solution possible consiste à offrir des incitatifs aux promoteurs pour qu’ils construisent des immeubles locatifs à vocation particulière. Une deuxième consiste à commencer à penser aux maisons préfabriquées. Nous construisons encore des maisons de la même façon qu’il y a 50 ans – il y a peu d’innovations au Canada dans ce domaine. Toutefois, cette situation devrait commencer à changer, car nous disposons de la technologie nécessaire pour construire des maisons en usine. Déjà en Suède, 80 % des maisons sont fabriquées en usine. Nous avons aussi besoin de plus de travailleurs de la construction. Environ 300 000 travailleurs canadiens de la construction prendront leur retraite au cours des dix prochaines années. C’est bien d’avoir une cible liée à la construction, mais si vous n’avez pas la capacité de construire, vous ne l’atteindrez pas.

Heureusement, tous les paliers de gouvernement semblent impatients de résoudre ce problème, et de nombreux changements politiques sont apportés pour s’y attaquer. Nous avons une génération de Canadiens qui ne peuvent que rêver d’être propriétaires d’une maison. Il est temps de les aider à réaliser leur rêve d’accession à la propriété en augmentant l’offre de façon très importante et, par conséquent, l’abordabilité.

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