Votre portefeuille de placements est encore plus mal en point que vous ne le pensez

Une étude publiée en octobre 2022 par la Public Library of Science a examiné le sentiment et les émotions exprimés dans les manchettes des médias. Les auteurs se sont penchés sur les manchettes diffusées sur 47 des sites Web les plus populaires au monde au cours des 20 dernières années.

En tout, 23 millions de manchettes différentes ont été numérisées à l’aide de processeurs de langage naturel pour déterminer les émotions qu’elles contenaient. Au cours de cette période, l’émotion la plus répandue dans les manchettes a été la peur, en hausse de 150 %. Bien que les auteurs de l’étude ne tirent pas de conclusions fermes sur les raisons de cette hausse, il y a une incitation à préjuger les manchettes étant donné que le nombre de clics sur les articles augmente considérablement et que le niveau d’engagement s’accroît considérablement lorsque la peur est suscitée. Pour en savoir plus, lisez l’article de recherche En anglais seulement. Une nouvelle fenêtre s’affichera. (en anglais seulement).

Des études comme celle-ci devraient rappeler aux investisseurs que les sociétés médiatiques cherchent à inciter les gens à lire leurs articles afin de pouvoir vendre plus de publicités. Elles ne s’inquiètent pas de votre santé financière. Bien que la volatilité des marchés soit enracinée, une peur excessive dans les manchettes peut créer des conditions propices à de mauvaises décisions, surtout pour les investisseurs qui effectuent des placements à long terme.

Il ne fait aucun doute que 2023 a été une année marquée par la volatilité des marchés et de l’économie. Tout a commencé par la prévision d’une récession, qui s’est poursuivie avec l’effondrement de la Silicon Valley Bank et s’est terminée, du moins au Canada, avec six mois de ralentissement de la croissance économique.

Combinez cette volatilité financière à un environnement médiatique qui a tendance à prendre les devants avec des manchettes négatives, et vous créez un environnement dans lequel certains investisseurs seront tentés de s’écarter de leur orientation à long terme et de vendre à bas prix.

En parlant à votre conseiller pour rester axé sur le long terme, vous pouvez vous empêcher de vous concentrer sur des manchettes qui ne sont pas conçues pour vous aider à faire croître votre patrimoine, mais qui vous incitent à cliquer sur un article.

Lorsque vous investissez à long terme dans des sociétés qui affichent une bonne croissance de leurs bénéfices, une certaine gravité financière commence à jouer en votre faveur : vos placements afficheront des rendements positifs à long terme. Nous croyons qu’il est très dangereux de vous concentrer uniquement sur le court terme, si vous avez l’avantage d’avoir du temps devant vous.

À long terme, la puissance composée des taux obligataires et de la croissance des bénéfices est considérable. Prenons l’exemple de John D. Rockefeller, l’un des hommes les plus riches de l’histoire. Il est décédé avec une valeur nette d’environ 1,4 G$ US en 1937.

Si sa succession avait investi dans un portefeuille composé à 60 % de titres de l’indice S&P 500 et à 40 % de titres du Trésor américain à dix ans, que vaudrait-il maintenant? Supposons que l’impôt successoral a laissé environ 700 M$ US à investir à la famille et que celle-ci a retiré 4 % la première année et que, chaque année par la suite, elle a retiré le même montant rajusté en fonction d’une inflation annuelle de 2 %. En 2022, ces 700 M$ US auraient atteint 185,5 G$ US.

Votre conseiller peut vous aider à trouver la répartition des actifs la mieux adaptée à vos objectifs. Le portefeuille de Rockefeller aurait connu 11 récessions, la Seconde Guerre mondiale, le 11 septembre, la crise financière mondiale de 2008 et la COVID-19, entre autres événements extrêmement négatifs. Il a tout de même connu une incroyable accumulation de richesse. Restez diversifié et conservez vos placements.