Trois thèmes qui influenceront les placements ESG en 2025

Le processus associé à la Conférence des Parties (COP) est un sous-produit de l’Accord de Paris établi en 2015. La COP-30 marque le 10e anniversaire de cet accord et exigera des pays et gouvernements impliqués qu’ils soumettent pour la deuxième fois leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN), c’est-à-dire les mesures qu’ils prennent pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cette situation surviendra à un moment où la plupart d’entre eux accuseront un retard par rapport à leurs engagements d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. L’incertitude demeure quant à l’engagement des pays à atteindre leurs cibles et à savoir s’ils intensifieront ou ralentiront leurs efforts à l’échelle nationale. Les répercussions sur les placements pourraient être considérables.

Nous ne savons pas encore exactement quelles politiques seront mises en œuvre, mais il est probable que nous assisterons à un recul sur le plan réglementaire, à une diminution de l’attention portée au changement climatique et à une réorientation de la politique énergétique après l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine. Si tel était le cas, les exigences de déclaration pourraient être moins strictes et avoir une incidence sur la transparence et la responsabilité globales des sociétés émettrices. Cette situation pourrait notamment entraîner une augmentation des cas d’écoblanchiment – lorsqu’une entreprise n’est pas aussi respectueuse de l’environnement qu’elle le prétend – et il pourrait devenir plus difficile pour les gestionnaires de fonds de surveiller et d’évaluer efficacement les occasions et les risques en matière d’environnement au sein de leurs portefeuilles.

Toutefois, il pourrait aussi y avoir des éléments positifs à l’horizon. Par exemple, durant la campagne présidentielle, l’énergie nucléaire a occupé une place importante dans les débats. Par conséquent, nous pourrions voir des mesures visant à réduire les défis réglementaires associés à la mise en place de nouvelles centrales nucléaires et à accroître leur importance dans l’électrification de l’économie américaine.

Nous observons d’importants progrès dans la technologie et les infrastructures pour séquestrer le dioxyde de carbone. Cette évolution est particulièrement intéressante, car elle devrait nous aider à mieux respecter nos engagements en matière d’émissions nettes de gaz à effet de serre en facilitant l’élimination des émissions résiduelles dans les secteurs les plus complexes, comme les secteurs industriel, agricole et des transports. Ce marché est en pleine expansion et représentera des occasions qui gagneront de plus en plus en importance pour les investisseurs.