L’économie mondiale – Brève mise au point du printemps 2024

Les dernières données sur l’inflation aux États-Unis, en particulier dans les secteurs des services et de la location, ont donné matière à réflexion aux marchés. Depuis un certain temps maintenant, la tendance générale consiste à affaiblir l’inflation dans le contexte de la politique restrictive des banques centrales. Mais la résilience du marché du travail aux États-Unis et la robustesse de la croissance économique remettent ce discours en question et laissent entrevoir un risque que l’inflation recommence à augmenter.

Nous le constatons déjà dans les secteurs des services et de la location, l’inflation dans les deux secteurs ayant soit cessé de chuter bien au-dessus d’un taux conforme à la cible stratégique de la Réserve fédérale, soit rebondi un peu plus. Nous avons besoin de plus de données sur l’évolution de l’inflation. S’agit-il d’un arrêt temporaire de la tendance générale à la désinflation? Ou est-ce que les marchés ont estimé que les banques centrales ont effectivement rendu les politiques plus restrictives qu’elles le sont réellement? Et, par conséquent, dans quelle mesure réduiront-elles les taux d’intérêt d’ici la fin de 2024?

Comme je l’ai mentionné plus tôt, nous demeurons prudemment optimistes à l’égard de l’économie mondiale. Les États-Unis ont continué de faire preuve de résilience, principalement en raison de la forte croissance du revenu réel des ménages. D’autres parties du monde sont assez au ralenti, mais commencent au moins à montrer des signes de reprise. C’est le cas de l’Europe et même de la Chine. Et au Japon, contrairement au thème général de l’assouplissement des politiques, la Banque du Japon est suffisamment confiante que l’inflation s’enracine finalement près de son taux cible de 2 %. Elle s’est éloignée de sa politique de taux d’intérêt négatif en mars, bien qu’avec une légère augmentation des taux.

Les indicateurs mondiaux du sentiment manufacturier semblent avoir atteint un creux. C’est en partie à cause de la résilience des États-Unis et en partie à cause des mesures de relance de la Chine. Compte tenu de ses problèmes structurels importants, les mesures de relance prises par la Chine ne profitent pas autant à la croissance intérieure chinoise qu’à la croissance des pays qui ont des liens économiques avec la Chine, comme la Corée et Taïwan.

Donc, dans l’ensemble, bien qu’il y ait des signes de reprise dans l’économie, un printemps doux est nécessaire pour les encourager.

Comme toujours, nous recommandons de ne pas essayer d’anticiper le marché. Il s’agit d’une bien meilleure stratégie de définir des objectifs appropriés à long terme et de constituer un portefeuille stratégique qui, sur le long terme (disons 5 ou 10 ans, voire même un bien plus grand nombre d’années) permettra d’atteindre ces résultats malgré toute la volatilité à court terme du marché. Voyez comment constituer un portefeuille en vue d’optimiser ses placements.

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