Les trois principaux secteurs boursiers canadiens mentionnés par les investisseurs

Le premier semestre de 2024 a été plutôt productif pour les actions canadiennes, surtout si l’on tient compte des discours sur la récession, des préoccupations relatives à la stagflation et des tensions géopolitiques qui ont eu un effet sur l’humeur des investisseurs. Toutefois, étant donné que le marché a tendance à progresser conjointement aux marges et aux bénéfices, qui ont largement surpassé les attentes, les actions canadiennes ont atteint des sommets historiques malgré les difficultés.

Énergie

Bien que les prix du pétrole brut n’aient pas atteint leur niveau le plus élevé de l’année, du moins pour l’instant, ils demeurent relativement robustes, stimulés par les tensions géopolitiques et la demande des marchés émergents. L’engagement des sociétés pétrolières à rembourser leurs dettes et à verser des liquidités sous forme de dividendes et de rachats aux actionnaires a été l’aspect le plus important pour le rendement des actions du secteur de l’énergie. Canadian Natural Resources, par exemple, a atteint sa cible de dette de 10 G$ et a annoncé qu’elle versera la totalité de ses flux de trésorerie disponibles aux investisseurs. De plus, les valorisations des sociétés de l’énergie sont inférieures aux moyennes à long terme, malgré la solidité de leur bilan, le rendement du capital investi, l’accent sur le remboursement de capital et les actifs de longue durée à faible coût. Autrement dit, le moment est bien choisi pour se montrer optimiste à l’égard du secteur pétrolier et gazier.

Matériaux

Les matériaux représentent le deuxième secteur boursier canadien le plus performant. Le bon rendement du secteur été favorisé par la forte remontée de l’or et du cuivre. La robustesse de l’or est attribuable à des facteurs géopolitiques et à l’inflation persistante. Les banques centrales, en particulier la Chine, ont continué d’acheter des réserves d’or. Le cuivre a fortement progressé cette année et a récemment surpassé son sommet historique. La demande accrue de véhicules électriques et l’électrification du réseau nécessiteront d’importantes quantités de cuivre. Nous prévoyons que cette demande entraînera une insuffisance d’environ 10 millions de tonnes d’ici 2035, ce qui donnera une position favorable à la matière première.

Finance

Le troisième secteur boursier au Canada est représenté par le secteur de la finance. Il s’agit du secteur le plus important de l’indice TSX, mais ses performances sont le reflet de deux sous-secteurs. Les six grandes banques ont accusé un retard par rapport à l’ensemble du marché, tandis que les compagnies d’assurance des secteurs de l’assurance vie, de l’assurance habitation et de l’assurance spécialisée ont été parmi les plus performantes depuis le début de l’année.

Du point de vue de la valorisation, les banques canadiennes se négocient assez près de leur ratio cours/bénéfice moyen à long terme. Bien qu’elles offrent des rendements en dividendes attrayants et croissants d’environ 5 %, certains facteurs défavorables à court terme pourraient limiter toute nouvelle expansion des ratios. Parmi ces facteurs défavorables, mentionnons le ralentissement de la croissance des prêts et la surveillance réglementaire accrue. Habituellement, les banques se redressent près du point où les provisions pour pertes sur créances ont atteint leur maximum, mais nous n’en sommes pas encore là. Les compagnies d’assurance, quant à elles, enregistrent une meilleure croissance et des rendements des capitaux propres beaucoup plus élevés, ce qui leur permet de déployer des capitaux excédentaires à un taux de rendement supérieur.

Personne ne sait vraiment si la Banque du Canada continuera de réduire les taux d’intérêt et dans quelle mesure elle le fera. Bien que ces trois secteurs boursiers canadiens ont été les plus performants au premier semestre de 2024, ils ne le seront peut-être pas au second semestre de 2024. C’est en recherchant des sociétés en croissance de grande qualité qui possèdent des avantages concurrentiels défendables et qui peuvent produire des rendements relativement supérieurs, peu importe le contexte des taux ou le contexte macroéconomique, que l’on peut généralement repérer les bonnes occasions.

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