Faibles taux d’intérêt : Une  chose du passé?

En réduisant l’inflation, la hausse des taux d’intérêt peut freiner la hausse du coût de la vie. Elle réduit le coût de tout, qu’il s’agisse de l’essence ou de l’épicerie.

Toutefois, plus les taux d’intérêt augmentent, plus l’économie est exposée à des risques. La hausse des taux augmente le coût d’emprunt, ce qui rend la croissance des entreprises plus difficile. Elle peut aussi rendre les dettes existantes plus coûteuses en augmentant les versements d’intérêts. C’est inquiétant pour 71 % de petites entreprises canadiennes qui ont contracté des dettes pour composer avec les répercussions de la pandémie.

Une hausse des taux d’intérêt peut faire augmenter la valeur du dollar canadien en attirant des capitaux étrangers. Elle permet aux retraités migrateurs d’en avoir plus pour leur argent à l’étranger. De plus, pour les entreprises canadiennes, il est moins coûteux de s’approvisionner à l’étranger. En revanche, c’est un problème pour les sociétés exportatrices, car cela rend leurs produits moins intéressants pour les clients étrangers.

Les hausses de taux augmentent aussi le coût d’emprunt pour les consommateurs. Ceux qui ont des prêts liés au taux préférentiel sont aux prises avec des coûts d’intérêt plus élevés.

L’une des conséquences les plus importantes des taux d’intérêt élevés se manifeste dans le secteur de l’habitation. Un prêt hypothécaire à taux fixe immobilise le taux d’intérêt au moment où il a été créé pendant une période déterminée, mais ceux qui ont un prêt hypothécaire à taux variable doivent composer avec des taux d’intérêt plus élevés à court terme.

Cela peut avoir des effets importants. À un taux d’intérêt de 2 %, un versement mensuel sur un prêt hypothécaire de 300 000 $ sur 25 ans aurait été de 1 270 $. À un taux d’intérêt de 5 %, ce montant bondit à 1 744,81 $.

En revanche, les taux d’intérêt élevés peuvent être avantageux pour les épargnants. Ceux qui détiennent des titres à revenu fixe, comme des obligations ou des CPG, obtiennent des rendements supérieurs et un pouvoir d’achat accru.

Comme les dettes deviennent plus coûteuses lorsque les taux d’intérêt sont élevés, la consolidation et le remboursement des dettes devraient être une priorité.

Il est également important de tenir compte de leur effet sur vos placements. Les taux d’intérêt élevés font en sorte qu’il est difficile d’obtenir une croissance rapide, de sorte qu’il est préférable d’acheter des titres qui présentent de solides données fondamentales plutôt que ceux qui promettent une croissance exceptionnelle.

Portez une attention particulière aux actions à dividendes qui procurent de solides flux de trésorerie à court terme. Pour la même raison, il peut être judicieux de miser sur les obligations dans un marché dans lequel les taux d’intérêt sont élevés, mais envisagez de vous tourner vers les obligations à court terme, qui ont tendance à conserver leur valeur dans un contexte de taux d’intérêt élevé.

Les mesures de ralentissement de la Banque du Canada ont porté des fruits. En juin 2023, l’indice des prix à la consommation est revenu à 4,4 %. La banque espère qu’il reculera à 3 % cet été, mais elle a reconnu que le retour à la normale prendra du temps. Les marchés, de même que les consommateurs, surveilleront de près l’ampleur et la vitesse de cette baisse.

Entre-temps, soyons reconnaissants du fait que nous ne sommes pas encore revenus aux mauvais jours du début des années 1980, lorsque le taux d’intérêt a atteint un taux renversant de 21 %. En comparaison, les taux actuels sont encore modestes.

Si vous souhaitez discuter du contexte actuel des taux d’intérêt ou si vous avez des questions au sujet de votre portefeuille de placements, n’hésitez pas à communiquer avec moi.