En tant que femme entrepreneure noire, elle comprend le parcours sous différents angles et souligne l’importance d’avoir un système de soutien autour de soi. Par conséquent, par l’intermédiaire des médias sociaux et de la prise de parole en public, Eboni a travaillé fort pour bâtir une communauté de professionnelles noires, autochtones et de couleur à toutes les étapes de leur carrière, qui peuvent compter les unes sur les autres pour obtenir du soutien et du mentorat.
Elle affirme que « tout au long de ma carrière, j’ai reçu du mentorat de diverses sources, par exemple des livres, des leaders, des balados et, bien sûr, mes parents. Cette forme informelle de mentorat m’a vraiment permis de devenir l’entrepreneure que je suis aujourd’hui en perfectionnant mes compétences, en me forçant à évoluer avec les marchés et en me gardant constamment motivée tout au long des hauts et des bas de mon parcours. »
Selon son expérience et son travail auprès de la clientèle, Eboni explique que le parcours des femmes d’affaires autochtones, noires et de couleur peut différer pour un certain nombre de raisons.
- Perception des marchés : « Nous éprouvons des difficultés avec la perception des marchés lorsque nous tentons d’entrer dans certains secteurs. Par conséquent, les femmes autochtones, noires et de couleur doivent souvent travailler beaucoup plus fort pour établir des relations, des preuves sociales et trouver des fournisseurs pour réussir leurs affaires. Pour les entreprises axées sur les produits en particulier, cela ajoute souvent une prime au coût des fournitures et des services, ce qui force les femmes autochtones, noires et de couleur à réduire leur marge ou à entrer sur le marché à des taux beaucoup plus élevés que ceux de leurs concurrents. »
- Attentes culturelles : « Dans le cas des femmes autochtones, noires et de couleur de deuxième génération (issues de familles immigrantes), il y a aussi un défi lié aux attentes culturelles concernant notre besoin de soutenir notre famille financièrement, mentalement et, dans certains cas, physiquement. Ces éléments retardent notre capacité à trouver le temps ou les liquidités supplémentaires pour exploiter nos entreprises. Par conséquent, ce genre de situation peut entraîner une augmentation des cas d’épuisement professionnel, de retards dans les lancements ou d’incapacité à exploiter nos entreprises en tant que sociétés. À la place, nous devons traiter ces dernières comme des activités secondaires. »
- Affaires et communauté : « L’une de mes différenciations préférées, et la plus sous-estimée, est la nature entrelacée des affaires et de la communauté pour les femmes autochtones, noires et de couleur, où nous voyons souvent la communauté se mobiliser derrière elles. Dans ce scénario, nous voyons souvent ces femmes tirer parti de leurs affaires pour soutenir et renforcer leur communauté. »
Peu importe les nuances de leur parcours, Eboni encourage les femmes noires, autochtones et de couleur autour d’elle à réaliser leurs rêves. Elle rappelle souvent à ces femmes qui l’entourent qu’il y aura « des centaines de raisons qui vous feront penser que vous ne pouvez pas démarrer une entreprise ou que ce n’est pas le bon moment, mais il y a encore plus de raisons pour lesquelles vous devriez le faire : atteindre vos objectifs, générer des flux de trésorerie supplémentaires, bâtir un héritage, soutenir votre communauté, et rappeler à d’autres jeunes filles autochtones, noires et de couleur qu’elles peuvent aussi le faire! »