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Comme d'autres banques canadiennes, la Banque Canadienne de Commerce a dû faire face à des pénuries durant la guerre et rationner les fournitures. Les succursales ont été prévenues d'utiliser le papier, comme les formules et les blocs-notes, avec parcimonie, afin de ne faire aucun gaspillage. Une succursale de Winnipeg a été citée en exemple pour avoir ramené sa consommation de becs de plume à 75 % de moins que la moyenne nationale de la banque, en les faisant tremper dans une eau savonneuse pendant la nuit, ce qui permettait de les réutiliser. Les rubans de machines à écrire, de même que les machines elles-mêmes et d'autres fournitures de bureau, ont fait l'objet de pénuries puisque les Forces armées et le gouvernement fédéral bénéficiaient d'un droit de priorité sur ce type de matériel.
Les pénuries d'essence étaient fréquentes pendant la guerre et, par conséquent, des règles spéciales ont été mises en place pour les directeurs dont les activités les obligeaient à conduire. Les formules de demande, précisant entre autres le kilométrage estimatif et la raison précise du déplacement, devaient être remplies à chaque occasion. La priorité était accordée aux directeurs qui devaient communiquer avec des débiteurs en défaut ou se rendre dans des succursales auxiliaires.
Pendant des années, chaque succursale a gardé dans ses tiroirs ses propres revolvers, afin de se protéger contre les voleurs. Le Service de la papeterie leur remettait régulièrement des munitions pour permettre aux employés de s'exercer au tir. Toutefois, en 1942, la banque a constaté que sa provision de munitions était épuisée. En 1943, le gouvernement fédéral a pris des mesures en vue de faire l'acquisition de revolvers de calibre 0,38 ou plus. Les succursales ont reçu l'ordre d'envoyer toutes ces armes en leur possession aux Forces armées outre-mer, qui en avaient grand besoin, en échange de revolvers de calibre moindre.
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