Q. Quels défis uniques avez-vous dû relever pour mettre en œuvre des solutions à l’aide de ces grands modèles linguistiques?
La Banque CIBC aborde les technologies émergentes de façon réfléchie et en mettant l’accent sur le client, en veillant à ce que les risques et les exigences réglementaires soient traités avec soin. Notre parcours qui nous a permis de devenir le chef de file des services bancaires mobiles en témoigne. Nous avons été les premiers à mettre en marché et nous avons mis des années à concevoir, à mettre au point et à déployer méticuleusement la principale plateforme de services bancaires mobiles du Canada.
GenAI a suscité l’intérêt du public d’une manière différente des services bancaires mobiles. Par conséquent, nos clients et nos équipes manifestent un désir généralisé de tirer parti de cette technologie pour simplifier les tâches quotidiennes. Le défi unique a été cet empressement et le fait que cette technologie est si nouvelle que nous avons besoin d’une compréhension plus claire et unifiée de la façon de mettre en œuvre et d’utiliser efficacement ces modèles.
Étant donné le grand nombre d’équipes à l’échelle de la Banque et les nombreuses façons créatives d’utiliser cette technologie, nous avions besoin d’un point de vue unique sur la façon dont les gens exploraient GenAI – les outils qu’ils examinaient et la façon dont ils souhaitaient les utiliser. En même temps, nous devions nous assurer de collaborer là où il était logique de le faire pour rendre nos mises en œuvre plus efficaces. Pour gérer cette situation, nous avons créé un nouveau comité de surveillance de l’IA afin de centraliser et de superviser toutes les activités liées à l’IA, en veillant à ce que tous les groupes de contrôle du risque aient une visibilité des projets en cours, des ressources et des connaissances partagées, et nous assurer que nous sommes tous informés et que nous sommes sur la même longueur d’onde plutôt que de travailler en vase clos.
Notre premier déploiement important de GenAI a été effectué dans nos Centres de contact. Nous avons créé un assistant virtuel du Centre de connaissances (en fait, le répertoire où sont conservés tous nos documents et politiques relatifs aux processus) pour répondre aux demandes de renseignements les plus courantes des clients, dans le but de réduire le temps et les efforts que les membres de notre équipe consacrent aux appels de soumission à un autre palier d’intervention. Au départ, cela semblait une application simple d’un système de récupération-augmentation-production (RAG). Toutefois, nous avons appris dès le départ que nos données ne répondaient pas toutes aux besoins des modèles que nous utilisions, en raison du formatage ou de divers facteurs, et qu’il s’agissait assurément d’un défi unique. Dans une entreprise où le temps de réponse et l’exactitude sont cruciaux, il a fallu ramener le contenu à un volume plus facile à gérer pour la diffusion du projet pilote. Un autre défi intéressant a été de trouver des gestionnaires de portefeuilles sous gestion qui ont eu de la difficulté à fournir des réponses précises avec une exactitude de 100 % au besoin. En raison de cette limitation technologique, nous avons dû réduire la portée de l’assistant virtuel afin d’exclure les cas d’utilisation comportant des instructions verbales strictes.
Dans l’ensemble, l’expérience d’apprentissage a été incroyablement positive et a déjà éclairé nos approches à l’égard d’autres cas d’utilisation à l’échelle de la Banque. L’assistant virtuel affiche des résultats prometteurs qui s’améliorent continuellement, l’engagement de l’équipe envers le système est élevé et, surtout, cela améliore l’expérience bancaire de nos clients.