Edward Cecil William Mockler est né le 24 juin 1893 en Irlande. Il est entré au service de la Banque Canadienne de Commerce en août 1912. Il travaillait à la succursale de Humboldt, en Saskatchewan, lorsqu'il a joint les rangs du 9e bataillon canadien, en août 1914. Il a par la suite, été muté au 1er bataillon canadien.

M. Mockler a participé à la bataille de Langemarck puis à la seconde bataille d'Ypres en 1915. Il a été gravement blessé durant la première attaque au gaz des Allemands près d'Ypres et a succombé à ses blessures le 7 mai 1915.

Edward Mockler

Edward Mockler

Extrait de son éloge funèbre

« C'est avec beaucoup de tristesse que nous vous faisons part du décès de ce jeune soldat très prometteur à l'hôpital militaire de Cambridge, le 7 mai, suite à diverses blessures reçues au combat en France, le 23 avril. Il appartenait au premier régiment canadien.

Selon ce que nous avons appris, il semble que son commandant lui avait demandé de l'accompagner lors d'une mission spéciale parce qu'il parlait français. Durant cette mission, ils devaient tous les deux traverser la ligne de tir de l'ennemi. Ils avaient franchi à peine cinq cents verges lorsque le major a été mortellement touché. N'écoutant que son courage, et en dépit de la trombe d'obus et d'autres projectiles, le brave jeune soldat s'est immédiatement porté au secours de son chef qui, sur le point de mourir, lui a intimé l'ordre de poursuivre sa route.

Il a donc repris sa périlleuse traversée, mais n'a pas été bien loin avant d'être lui-même touché par un obus dans le dos, lequel lui a perforé un poumon, ce qui s'est avéré par la suite être une blessure mortelle. Afin d'éviter d'autres blessures, il s'est jeté au sol mais il a tout de même été blessé à nouveau et a respiré les gaz dirigés contre les troupes françaises - qu'il tentait de rejoindre - les forçant ainsi à battre en retraite.

Après avoir rampé au ralenti pendant six heures, il est parvenu à rejoindre ses compagnons et, bien que souffrant terriblement, il est monté sans aide dans l'ambulance qui l'a ramené au camp. Il a été envoyé dans quatre hôpitaux toujours allongé sur sa civière, puis il est finalement arrivé à Cambridge à minuit, le 1er mai. Il y est demeuré jusqu'à son décès vendredi dernier, après avoir reçu tous les soins et toute l'attention possibles de la part du personnel de l'hôpital. »

Son éloge funèbre

Son éloge funèbre