Les étudiants disposent d’une nouvelle option pour mettre de côté tout excédent d’épargne : le nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Bien que, traditionnellement, bon nombre d’entre eux puissent cotiser leurs gains dans un CELI, le CELIAPP pourrait s’avérer être un meilleur choix. Voici pourquoi.
Le CELIAPP est un régime enregistré qui donne aux acheteurs d’une première propriété la possibilité de cotiser 8 000 $ par année, jusqu’à concurrence d’une limite viagère de 40 000 $, afin d’épargner à l’abri de l’impôt en vue de l’achat d’une propriété admissible au Canada. Le CELIAPP combine la meilleure caractéristique du REER, soit une cotisation déductible d’impôt, avec la caractéristique la plus intéressante du CELI, soit le retrait libre d’impôt de toutes les cotisations, du revenu de placement ou de la croissance réalisée dans le compte, lorsque les fonds sont utilisés pour acheter une première propriété.
Les étudiants dont le revenu est minime peuvent ne pas vouloir profiter de la déduction au titre du CELIAPP actuellement, et peuvent la conserver et la reporter indéfiniment afin qu’elle soit déduite au cours d’une année d’imposition ultérieure, lorsqu’ils se retrouvent dans une tranche d’imposition plus élevée.
Prenons l’exemple d’Ishaan, qui en est à sa dernière année d’études postsecondaires. Pendant ses études, il a travaillé à temps partiel et au cours de l’été et, après avoir payé ses études et ses frais de subsistance, il lui reste 8 000 $. Il pourrait cotiser ce montant dans un CELIAPP en 2023 et conserver cette déduction pour une année ultérieure, lorsqu’il se retrouve dans une tranche d’imposition plus élevée. Cela lui donnerait une longueur d’avance pour épargner en vue d’une mise de fonds s’il achetait une maison au cours des 15 prochaines années.
Les étudiants doivent aussi s’assurer de produire une déclaration de revenus pour établir leurs droits de cotisation à un REER, par exemple, s’ils ont un revenu tiré d’un emploi d’été ou à temps partiel. Les droits de cotisation à un REER correspondent généralement à 18 % du revenu gagné de l’année précédente. Selon le revenu déclaré, l’Agence du revenu du Canada fera automatiquement le suivi de vos droits de cotisation à un REER, qui peuvent être utilisés jusqu’à 71 ans. Une déduction d’impôt peut être demandée pour les cotisations versées au cours de l’année qui ne dépassent pas vos droits de cotisation disponibles. Autrement, comme pour le CELIAPP, la déduction fiscale peut être demandée dans une année ultérieure.
Par exemple, supposons qu’Anika est une étudiante qui travaille à temps partiel et qu’elle gagne 10 000 $ en revenu d’emploi en 2023. Ce montant est bien inférieur au montant personnel de base de 15 000 $ de 2023, alors elle ne devra aucun impôt sur ce revenu. En produisant une déclaration de revenus de 2023, elle générera des droits de cotisation à un REER de 1 800 $ (18 % x 10 000 $) pour 2024. Anika pourrait choisir de cotiser à un REER en 2024 et de reporter la déduction d’impôt jusqu’à ce qu’elle se situe dans une tranche d’imposition plus élevée, peut-être lorsqu’elle commencera à travailler à temps plein après avoir obtenu son diplôme.