Les gouvernements fédéral et provinciaux offrent de l’aide pour couvrir les coûts élevés qui sont associés aux soins et à l’éducation d’un enfant handicapé, sous forme d’allégements fiscaux, d’initiatives d’épargne et de subventions. Ce financement aide les provinces à offrir des programmes spécialisés partout au pays. L’Ontario offre un soutien financier sous la forme de l’initiative Services particuliers à domicile, qui aide les familles à payer des services spéciaux à l’intérieur ou à l’extérieur du domicile familial. L’Alberta offre le programme Family Support for Children with Disabilities (FSCD) et la Colombie-Britannique a son programme At Home, qui a été créé en 1989 pour aider les familles à assumer le coût de la vie.
« Les programmes comme ceux-là ont été particulièrement importants pour les parents qui s’occupent d’enfants ayant des besoins particuliers pendant la crise COVID-19, explique Mme Selig. Lorsque les fermetures ont commencé à la mi-mars, les familles étaient très paniquées », se souvient-elle. Elles ont dû engager des aidants rémunérés. « Pour trouver de bons employés qualifiés, les parents doivent compléter le montant que le programme FSCD a déterminé comme point de référence. » Pour aider à couvrir ces dépenses, un crédit d’impôt pour personnes handicapées réduit le montant d’impôt fédéral que paient les personnes handicapées ou les aidants naturels. Il y a aussi une prestation pour enfants handicapés, qui permet aux familles de recevoir régulièrement des prestations non imposables.
Le 5 juin, le gouvernement canadien a également annoncé un versement unique libre d’impôt pouvant atteindre 600 $ pour les personnes admissibles au crédit d’impôt pour personnes handicapées, afin de les aider à surmonter la crise de la COVID-19. Il sera offert aux personnes qui étaient admissibles au crédit d’impôt pour personnes handicapées le 1er juin de cette année.
Bien que ces prestations soient utiles, elles ne couvrent pas tous les coûts nécessaires, surtout pour les nombreuses familles qui devront prendre soin de leurs enfants bien après l’âge adulte. « Je connais des gens qui sont dans la cinquantaine et la soixantaine et qui continuent de contribuer financièrement et de s’occuper d’adultes financièrement dépendants », affirme Mme Selig.
Mme Melberg-Schwier continuera de prendre soin de Jim, qui a maintenant 46 ans, pour le reste de sa vie. Selon elle, l’un des avantages financiers les plus importants a été le REEI.
Comme pour un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), le REEI est un régime fédéral d’épargne à long terme offert aux personnes admissibles au crédit d’impôt pour personnes handicapées. Les cotisations au REEI sont admissibles à des subventions et à des bons spéciaux du gouvernement. « Nous sommes très rassurés de savoir que Jim peut amasser ses propres fonds, affirme Mme Melberg-Schwier. Si quelque chose nous arrive, Jim a de l’argent pour acheter des services. »