Que pensez-vous du marché de l’habitation?
Que vous soyez propriétaire ou locataire, ou que vous gardiez simplement un œil sur l’économie, nous pouvons tous convenir que le marché est en constante évolution.
21 avr. 2023
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Le prix des maisons va-t-il baisser? Tout dépend de la personne à qui vous posez la question. Selon notre récent sondage sur l’accession à la propriété, les Canadiens sont divisés : 44 % des propriétaires et 32 % des Canadiens croient que le prix des propriétés diminuera au cours des prochains mois.
« Le marché de l’habitation préoccupe la plupart des Canadiens en ce moment, car il touche tout le monde », affirme Carissa Lucreziano, vice-présidente, Conseils en finances et placements. « Le prix des maisons a une incidence sur la capacité des gens à déménager, à accéder au marché et à prendre leur retraite. Ils sont aussi un facteur déterminant des prix des loyers. »
Aucun d’entre nous n’a de boule de cristal, mais il peut être utile d’entendre le point de vue des autres. Cela peut élargir vos perspectives, mais puisque la confiance des consommateurs a une incidence sur le marché, cela peut aussi vous donner des données utiles. À ce sujet, voici d’autres renseignements sur ce que les Canadiens avaient à dire au sujet du marché de l’habitation dans notre dernier sondage.
Une propriété est synonyme d’épargne-retraite
Les propriétaires canadiens investissent généralement une grande partie de leur patrimoine dans l’immobilier. Il n’est donc pas surprenant d’entendre 38 % d’entre eux dire que le produit de la vente de leur maison sera leur principale source de revenu de retraite. « Il est logique que les propriétaires veuillent profiter de cette valeur nette pour la retraite. C’est une stratégie financière classique, mais il ne faut pas s’y limiter », explique Mme Lucreziano. « Que ferez-vous si vous remboursez votre propriété depuis des dizaines d’années et que vous voulez prendre votre retraite, mais que le marché ne favorise pas les vendeurs? Il est important de diversifier votre revenu de retraite afin d’avoir plus d’options. »
Vendre ou non? Telle est la question
Il n’y a pas si longtemps, une nouvelle pancarte « À vendre » semblait être installée toutes les cinq minutes. C’est différent aujourd’hui. Le sondage a révélé que 66 % des propriétaires sont susceptibles de rester dans leur propriété actuelle plus longtemps que prévu en raison de la conjoncture du marché de l’habitation. « Si vous n’êtes pas dans une situation où vous devez vendre dans l’immédiat, il est logique d’être prudent », souligne Mme Lucreziano. Le sondage a également révélé que 40 % des propriétaires pourraient envisager de vendre lorsque l’économie se stabilisera. « Beaucoup de vendeurs attendent en ce moment. »
Nous avons tous eu quelques regrets. Bien que 87 % des propriétaires actuels soient fiers d’avoir atteint leur objectif d’accession à la propriété, certains acheteurs et vendeurs auraient fait les choses différemment. Plus du tiers d’eux (37 %) ont dit qu’ils auraient aimé acheter une propriété lorsque les taux hypothécaires étaient plus bas. Presque autant (29 %) ont dit craindre d’avoir trop payé pour leur nouvelle maison. Et bon nombre d’entre eux (30 %) auraient aimé vendre au plus fort du marché.
Des occasions de placement (pour certains)
Investir dans l’immobilier peut être une décision financière judicieuse, mais ce n’est pas pour tout le monde. Selon notre sondage, un propriétaire canadien sur cinq possède une propriété locative et la plupart des propriétaires n’ont pas l’intention d’acquérir une propriété à revenus. Toutefois, il y a un intérêt croissant à investir dans le marché, 44 % des propriétaires actuels estimant que le moment est bien choisi pour y accéder.
« Un immeuble de placement bien choisi dans un marché florissant peut générer un revenu de location régulier et prendre de la valeur au fil du temps », explique Mme Lucreziano. « Toutefois, il est essentiel de faire ses devoirs avant de se lancer. Tenez compte de facteurs comme l’emplacement, la demande, les taux d’inoccupation et les règlements locaux. » Mme Lucreziano précise aussi qu’il est important de voir le tout comme une entreprise et de rédiger un plan d’affaires. « Vous devez vous assurer de prévoir tous vos frais mensuels pour savoir si vous aurez des dépenses personnelles avant que votre immeuble locatif commence à générer un profit. »
Les tenants et aboutissants d’un déménagement
Qu’est-ce qui nous fait déménager? Parmi ceux qui prévoient acheter une propriété au cours des deux prochaines années, 38 % veulent déménager dans un quartier mieux adapté à leurs désirs et à leur mode de vie. « C’est logique », affirme Mme Lucreziano. « Nos besoins et nos préférences changent au fil du temps, et parfois, l’emplacement ne nous convient plus. »
Le sondage a aussi révélé que 26 % des personnes qui prévoient acheter une propriété en veulent une plus grande, tandis que 12 % recherchent quelque chose de plus petit. Pour 19 % des gens, l’attrait de la vie en ville s’estompe et ils souhaitent s’en éloigner. Pour 14 %, l’objectif est de se rapprocher de la ville.
« Quelle que soit votre raison de déménager, il est essentiel de prendre votre temps et de faire vos recherches. Déménager peut être stressant, et trouver la bonne propriété exige des efforts », ajoute Mme Lucreziano. « N’oubliez pas qu’une maison, c’est plus qu’un simple investissement : c’est là que vous pourrez créer des souvenirs et une vie. Alors, faites un choix judicieux et profitez de l’aventure. »
Accéder à la propriété de façon créative
Alors que le marché de l’habitation demeure concurrentiel, de plus en plus de gens sortent des sentiers battus et de leur indicatif régional. Par exemple, 60 % des personnes qui ne sont pas propriétaires sont prêtes à déménager à l’extérieur d’une grande ville pour obtenir plus pour leur argent, et 41 % envisageraient d’acheter une maison avec des amis ou d’autres personnes.
« Il peut s’agir d’une excellente façon de mettre en commun les ressources et de rendre l’accession à la propriété plus abordable. Assurez-vous simplement d’avoir une solide entente en place et tenez compte des avantages et des inconvénients de la copropriété », souligne Mme Lucreziano. Même les propriétaires actuels explorent des options créatives; 30 % d’entre eux envisagent de profiter du Crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles au cours des cinq prochaines années.
Les locataires sont prêts pour un changement – et pour un colocataire
Les locataires ressentent aussi la pression de l’inflation, 51 % des personnes qui ne sont pas propriétaires affirme que la hausse des loyers les amène à vouloir acheter une propriété au cours des deux prochaines années.
« Comme les coûts de location montent en flèche, de nombreux locataires estiment que s’ils parvenaient à constituer une mise de fonds, ils considéreraient acheter une propriété, car de toute façon, le montant à payer sera énorme d’une façon ou d’une autre », explique Mme Lucreziano.
Bien que 46 % de ces personnes estiment être en meilleure position pour payer leur loyer qu’il y a un an, 64 % craignent de ne pas être en mesure de payer les coûts de location futurs. Il n’est pas surprenant que 42 % d’entre elles envisagent de louer avec quelqu’un qui n’est pas membre de leur famille pour réduire leur loyer mensuel. « Assurez-vous simplement de choisir judicieusement votre colocataire, d’établir des attentes et des limites claires et de vous protéger en ayant un solide contrat de location et en obtenant des conseils juridiques professionnels », conseille Mme Lucreziano.
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