Comme l’inflation et les taux d’intérêt continuent de grimper, les Canadiens sont confrontés à des marchés volatils, à la baisse des valeurs immobilières et à la hausse des coûts liés à l’achat et à l’emprunt, ce qui les rend moins confiants en ce qui concerne leur capacité à atteindre leurs objectifs financiers.
Selon un récent sondage de la Banque CIBC, environ un Canadien sur quatre craint que sa situation financière s’aggrave au cours de la prochaine année, et en moyenne, les Canadiens évaluent leur bien-être financier global à 6 sur 10.
« Il y a beaucoup d’incertitude, affirme Carissa Lucreziano, vice-présidente, Conseils en finances et placements à la Banque CIBC. Par conséquent, les Canadiens pensent beaucoup à l’argent ces jours-ci, 8 sur 10 mentionnant qu’ils surveillent de près leurs finances et plus de la moitié estimant avoir besoin de mieux maîtriser leur situation financière. »
Cela dit, ce n’est pas tout le monde qui est pessimiste par rapport à ses finances. Environ 60 % des répondants au sondage ont indiqué qu’ils étaient optimistes à l’égard de leur situation financière actuelle et qu’ils avaient confiance en l’atteinte de leurs objectifs financiers et de leurs priorités financières pour 2022.
Le sondage de la Banque CIBC a révélé que près de la moitié des Canadiens s’inquiétaient de leur capacité à payer leur maison et leurs dépenses courantes, et qu’environ un sur trois craignait de ne pas pouvoir effectuer ses versements hypothécaires. De plus, beaucoup se demandaient s’ils allaient être en mesure d’épargner, d’investir et de payer des dépenses imprévues.
Pour arriver à tirer le maximum de leur argent face à la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, de nombreux Canadiens réduisent leurs achats, utilisent des coupons, délaissent les produits de marque au profit d’options à moindre coût et suivent de plus près un budget.
« Ce sont là d’excellentes mesures à prendre, car elles nous aident à mieux contrôler nos finances, explique Mme Lucreziano. Mais les Canadiens savent aussi qu’ils pourraient en faire plus s’ils comprenaient mieux leurs finances, ainsi que les stratégies et les ressources à leur disposition. »
Les résultats du sondage de la Banque CIBC soulignent la nécessité d’améliorer la littératie financière. Plus de la moitié des Canadiens ont dit souhaiter avoir de meilleures connaissances, surtout en ce qui a trait à l’établissement d’un budget, à l’épargne et au remboursement de leurs dettes.
Selon Mme Lucreziano, faire affaire avec un spécialiste en services financiers compétent peut aider les Canadiens à s’améliorer à tous ces égards. Un professionnel chevronné prendra le temps de comprendre la situation financière globale d’un client, notamment ses entrées et sorties d’argent et les objectifs à court, moyen et long terme qu’il souhaite atteindre, et il élaborera un plan qui tient compte des défis économiques d’aujourd’hui.
Elle mentionne que la capacité d’un conseiller à comprendre l’état d’esprit d’un client face à ces défis est également essentielle.
« Par exemple, certains clients pourraient trouver moins intéressant d’investir un montant forfaitaire parce qu’ils s’inquiètent de leurs liquidités. Ainsi, plutôt que d’abandonner complètement l’idée d’investir, un conseiller qui a pris le temps de comprendre la situation financière, les objectifs et les préoccupations d’un client pourrait recommander de consacrer de petits montants à des placements périodiques chaque mois pour l’année à venir.
Cela peut aider à réduire l’anxiété du client tout en lui permettant de continuer à investir dans ses objectifs. »
Mme Lucreziano affirme que dans d’autres cas, il pourrait être judicieux de reporter les échéances d’une stratégie financière existante. Un couple qui souhaite acheter une maison d’ici deux ans devra peut-être attendre une année de plus, la hausse du coût de la vie l’obligeant à réduire le montant de son épargne mensuelle.
Elle ajoute que pour ceux qui approchent de la retraite, les conseils d’un professionnel en services financiers qui comprend comment la conjoncture économique peut influer sur les plans sont précieux.
« C’est l’une des choses que nos conseillers font très bien à la Banque CIBC : Ils donnent aux clients une idée claire du pouvoir d’achat de leurs placements et de ce qu’il pourrait être après la prise en compte de l’inflation. Cela leur permet de planifier leur retraite de façon réaliste. »
Selon Mme Lucreziano, le fait de travailler en étroite collaboration avec le bon spécialiste en services financiers peut aussi aider à réduire les réactions émotionnelles aux conditions du marché et aux grands événements de la vie. Elle explique que le fait de discuter avec un conseiller peut prévenir la vente d’actifs de placement motivée par l’anxiété qui, en plus des pertes de profits et d’occasions, peut entraîner des frais d’opération et des obligations fiscales.
Ces discussions peuvent aussi révéler la véritable tolérance au risque du client.
« Les fluctuations du marché peuvent nous montrer, à nous et à nos clients, à quel point ils sont à l’aise avec leur plan de placement, dit Mme Lucreziano. Quand les choses vont bien, les gens pensent peut-être qu’ils ont une plus grande tolérance au risque, mais quand ils commencent à mal dormir à cause de leurs placements, c’est peut-être le moment de revoir leur stratégie avec leur conseiller. »
À titre de pratique exemplaire, elle suggère de passer en revue sa stratégie financière avec un conseiller au moins une fois par année, ou, lors d’un changement important, comme la naissance d’un enfant, un divorce ou le décès d’un conjoint.
« Lors d’événements économiques ou boursiers, comme ceux que nous vivons à l’heure actuelle, il est encore plus important de faire appel à un spécialiste en services financiers chevronné, affirme Mme Lucreziano. La bonne personne peut vous aider à surmonter vos difficultés financières, à apaiser vos préoccupations et à renforcer votre littératie financière en vous guidant vers les bons outils et les bonnes ressources. »
Publié à l'origine dans The Globe and Mail, Novembre 2022.