À quoi ressemblera le reste de 2024?
Nos experts examinent cinq facteurs économiques clés qui pourraient influer sur la croissance de vos placements.
CIBC
18 juin 2024
Lecture de 4 minutes
L’année a été intéressante jusqu’à maintenant, les taux d’intérêt évoluant à des niveaux plus élevés qu’ils ne l’ont été depuis longtemps et l’inflation persistant. Alors que nous entamons la seconde moitié de 2024, nos experts en placements de Gestion d’actifs CIBC soulignent les occasions que les investisseurs devraient surveiller en ce qui a trait aux obligations et aux actions, ainsi que les facteurs économiques qui pourraient influer sur votre portefeuille.
1) Les baisses de taux devraient entraîner une remontée des marchés boursiers
En règle générale, les réductions de taux font en sorte qu’il est moins coûteux pour les entreprises d’emprunter de l’argent et, par ricochet, favorisent les dépenses. En théorie, cette situation pourrait exercer des pressions à la hausse sur les cours boursiers. « Les marchés boursiers se sont très bien comportés jusqu’à maintenant », affirme Tudor Padure, vice-président, Actions, Gestion d’actifs CIBC. Ce rendement positif pourrait se poursuivre si les réductions de taux stimulent davantage l’activité sur les marchés.
En ce qui a trait aux titres à revenu fixe, selon Aaron Young, vice-président, gestionnaire de portefeuilles de clients, Titres à revenu fixe à Gestion d’actifs CIBC, les réductions de taux pourraient être le facteur le plus important à surveiller. Comme les prix des obligations tendent à afficher une corrélation inverse avec les taux d’intérêt, lorsque ceux-ci augmentent, comme ce fut le cas l’an dernier, les prix des obligations baissent, et vice versa. M. Young s’attend à ce que la Banque du Canada (BdC) continue de réduire les taux dans la seconde moitié de 2024.
2) Les élections américaines pourraient entraîner de la volatilité
L’incertitude entourant le résultat des élections américaines de novembre devrait causer de la volatilité sur les marchés des obligations et des actions.
« À mon avis, les investisseurs doivent regarder au-delà de cette agitation temporaire », ajoute M. Young, en mettant l’accent sur la nature à court terme de la période électorale en ce qui concerne les marchés des titres à revenu fixe.
M. Padure partage cette opinion en ce qui concerne les marchés boursiers. « Nous croyons qu’il est préférable pour les investisseurs de regarder au travers. Cela entraînera-t-il une certaine volatilité? Sûrement. Mais nous ne pensons pas que les mégatendances changeront », affirme-t-il.
3) Le budget fédéral pourrait secouer certains secteurs et stimuler les taux obligataires
Le budget fédéral de 2024 comporte des changements importants, notamment un nouvel impôt sur l’inclusion des gains en capital qui entrera en vigueur le 25 juin. « Nous ne serions pas surpris d’observer une augmentation de l’activité ou une volonté de se départir d’actifs ou de sociétés complètes au Canada », indique M. Padure. Bien que les ventes préventives auront déjà eu lieu en juin, le budget pourrait avoir des répercussions à long terme, comme la consolidation et les acquisitions sur des marchés fragmentés composés de petites entreprises familiales. « Un secteur qui me vient à l’esprit est celui de l’entreposage libre-service. Par le passé, des changements très semblables ont stimulé l’activité économique », affirme M. Padure.
De plus, l’augmentation des déficits prévue dans le budget pourrait rendre les obligations plus attrayantes. « L’augmentation des déficits aux échelons fédéral et provincial se traduira par une augmentation des émissions d’obligations gouvernementales, ce qui peut généralement exercer une pression à la hausse sur les taux globaux », explique M. Young.
4) L’intelligence artificielle dispose d’une grande marge de manœuvre
Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) en ont fait une force de premier plan dans le monde des actions. « Nous croyons fermement que nous sommes aux toutes premières étapes d’une tendance de croissance à long terme alimentée par l’IA générative », dit M. Padure. Même si les investisseurs ont l’occasion investir directement dans des sociétés d’intelligence artificielle, il est également important de prendre en compte les sociétés qui intègrent l’intelligence artificielle dans leurs activités.
5) Les banques canadiennes font face à des difficultés et les compagnies d’assurance devraient croître
Le secteur financier représente environ 30 % de l’indice composé S&P/TSX, ce qui en fait un élément important pour les marchés boursiers. Selon M. Padure, même si le ratio cours/bénéfice des banques canadiennes est relativement comparable à leur moyenne historique à long terme, nous observons des difficultés à court terme, notamment un ralentissement de la croissance des prêts et un renforcement des exigences réglementaires.
Les banques sont tenues de détenir des capitaux beaucoup plus importants. « Cette exigence nuit à leur rendement des capitaux propres », explique M. Padure. « Nous continuons de préférer les compagnies d’assurance aux banques à l’heure actuelle, en particulier l’assurance spécialisée. Elles sont en mesure de croître plus rapidement et leurs rendements des capitaux propres sont beaucoup plus élevés, ainsi elles peuvent réinvestir le capital excédentaire qu’elles génèrent à des taux de rendement intéressants », ajoute-t-il.
Communiquez avec votre conseiller au sujet des placements pour 2024 et au-delà
Tout en tenant compte des fluctuations à court terme des marchés, il est important de rester arrimé sur vos objectifs de placement à long terme. Votre conseiller peut vous aider à vous y retrouver dans le contexte économique actuel et répondre à vos questions sur votre portefeuille de placements.
Mettez toutes les chances de votre côté
Un conseiller CIBC peut préparer un plan personnalisé pour vous aider à atteindre vos objectifs financiers, vous permettant ainsi de vous consacrer à vos autres projets.